Je suis un peu fatigué de la lutte entre retenir mes émotions et devoir jouer une farce pour montrer un visage fort. Je n'ai pas l'air fort, j'ai vraiment l'air de quelqu'un qui insiste pour passer à autre chose, gémissant quand il est temps de se cogner contre l'ongle douloureux des jours de football dans les rues pavées.
Et parce que je n'ai rien de fort, je choisis de laisser Ă©clater les eaux qui ont longtemps Ă©tĂ© gardĂ©es dans les coins de mes yeux et de laver mon Ăąme de la poussiĂšre de grattage qui vient avec mes yeux Ă ce qu'on dit ĂȘtre la rĂ©alitĂ© de la vie. Et, n'Ă©tant pas fort, voilĂ , je me permets d'ĂȘtre pĂąteux !
J'apprĂ©cie la dĂ©licatesse, car je vois l'art et le travail complexe dans des choses simples comme un aimable e-mail d'un Ă©diteur m'appelant avec la beautĂ© d'ĂȘtre tranquille dans un coin, avec des ĂȘtres doux et doux, mĂȘme dispensant, voyez quel dĂ©tachement, une biĂšre honnĂȘte pour l'entreprise! Inattendu et certainement immĂ©ritĂ©, cet e-mail est arrivĂ© et m'a emportĂ© dans des saveurs dites pĂąteuses : il m'a Ă©mu et a rempli ma poitrine du petit matin avec l'air du premier matin aprĂšs l'heure d'Ă©tĂ© !
Je veux continuer Ă ĂȘtre ringard, mĂȘme si de temps en temps je suis presque transpercĂ© par les regards grondants d'un autre membre de l'escouade des forts et des insensibles. Je veux continuer Ă ĂȘtre enveloppĂ© par mon Ăąme pĂąteuse, qui me fait presque entrer dans l'orbite d'une Ă©toile Ă des milliards d'annĂ©es-lumiĂšre, simplement parce qu'il m'est venu discrĂštement et presque silencieusement pour exprimer la nostalgie d'ĂȘtre tant aimĂ© qu'il est presque ailĂ©. !
C'est bien d'ĂȘtre baveux, croyez le patient lecteur de ces lignes enceinte d'irritabilitĂ© et ayez pitiĂ© de moi, au cas oĂč vous me verriez comme perdu et dĂ©connectĂ© des temps qui suivent : je n'avais pas la compĂ©tence pour me laisser brutaliser et Je suppose, heureux comme un oiseau se baignant dans une flaque Ă sens unique et une pluie rafraĂźchissante en milieu d'aprĂšs-midi. En le voyant, je le prends comme un petit ange humanisant.
C'est humanisant, si vous ne dĂ©rivez pas dans des sentiments d'apitoiement sur vous-mĂȘme, de comprendre qu'ĂȘtre ringard signifie bavarder avec lĂ©gĂšretĂ© plutĂŽt que de polluer le monde avec des insultes et de la colĂšre. Et l'humanisation n'est rien d'autre que de nous ramener Ă la puretĂ© des annĂ©es oĂč l'on Ă©crivait que la personne nĂ©e en Espagne est « brĂ©silienne » et pouvoir demander au pĂšre pourquoi les tortues n'ont pas de cul !
Je veux suivre la pĂąte molle, soumettre le troglodyte qui habite encore les recoins des espaces pas encore purifiĂ©s de l'Ăąme. Je n'accorde plus d'importance aux regards et aux censures de ceux qui ne me pardonnent pas mon agitation et je les Ă©carte de mon chemin, car j'ai besoin d'agitation pour, un matin donnĂ©, rue Alexandre Dumas, dans le quartier Granja Julieta, un bel espace rĂ©sidentiel -commercial de ce SĂŁo Paulo oĂč je vis, pour tomber sur une scĂšne au-delĂ du toucher, quelque chose que seul un Ćil pĂąteux est capable de capturer. Je m'explique, non sans avaler d'abord une petite boule salĂ©e dans la gorge, qui accompagne le souvenir : une belle femme super enceinte, marchant dans le sens opposĂ© au mien, avec cette dĂ©marche semblable Ă celle d'un navire gracieux dansant avec les eaux d'un ocĂ©an d'eaux vierges, la main droite Ă plat sur le ventre, touchant presque cette rĂ©gion oĂč se termine la courbe supĂ©rieure de cette petite maison de miracles et une lueur dans les yeux qui doit ĂȘtre Ă©gale Ă l'illuminateur des soleils Ă travers le univers! Je suis descendu du trottoir, qui Ă©tait trop Ă©troit, j'ai donnĂ© l'espace pour le passage calme et sĂ»r de cet ĂȘtre merveilleux et je lui ai dit : "Tu es belle !", ce Ă quoi elle a rĂ©pondu : "Merci, que Dieu bĂ©nisse nous!". Faites bien attention au pronom Ă la premiĂšre personne du pluriel !
Ă ce moment, mon agitation s'est installĂ©e une fois pour toutes dans tous les espaces oĂč je garde les quelques vertus que je possĂšde, sous mon serment de rester pĂąteux⊠Dieu merci !