Il faut se taire pour entendre

Le silence Ă©goĂŻste :

Je me souviens trĂšs bien de l'Ă©poque oĂč j'ai commencĂ© mes Ă©tudes et oĂč j'ai pris conscience des dĂ©fis qui allaient bientĂŽt se prĂ©senter. Toute personne qui dĂ©cide d'Ă©tudier la psychologie, et de naviguer dans l'immensitĂ© qu'est l'ĂȘtre humain, tĂŽt ou tard, est confrontĂ©e au sujet de cet article.

Au collÚge, au milieu de tant de théories, de courants philosophiques, de techniques et d'approches qui m'étaient présentés, rien ne me faisait plus réfléchir que le fait qu'à un moment donné du cours, et, fatalement, de la vie professionnelle, je devoir affronter et apprendre à vivre autrement avec le « silence ». C'était la premiÚre fois que je m'inquiétais du sujet, et je ne pense pas qu'il y en aura jamais une derniÚre. Je suis encore surpris à ce jour.



Il faut se taire pour entendre

Le silence a toujours été le mien, et c'est ainsi que je m'y rapporte. En tant que personne qui se rapporte à un employé ou à un subordonné. Parfois par la musique ou l'écriture, mais toujours dans une condition de domination, ce qui m'a apporté sécurité et confort.

Vous avez sĂ»rement vĂ©cu des situations oĂč vous vous ĂȘtes senti mal Ă  l'aise avec ce hiatus que le silence provoque entre deux personnes, et avez rapidement lancĂ© un nouveau sujet pour briser le moment inconfortable. Et quel que soit le sujet que vous avez commencĂ©, le fait est que vous avez choisi de parler simplement de n'importe quoi pour mettre fin Ă  cette absence de sons.

Cependant, ce qui est intéressant, c'est qu'avec le temps, si vous commencez à observer et à essayer de comprendre le "silence de l'autre", qui donne invariablement un nouveau sens au vÎtre, vous vous rendrez compte qu'à travers cet écart de sons, on peut entendre d'autres mélodies et voir de nouvelles possibilités de coexistence, d'intimité et de complicité. Il faut se taire pour entendre.


Il y a plus de sagesse et de sens dans les moments de silence que dans de nombreuses conversations.


Le silence exercé :

Plusieurs peuples orientaux issus de cultures millénaires ont expérimenté les bienfaits de la pratique silencieuse dans leurs activités quotidiennes, et ces peuples, également connus pour l'exercice de la méditation, ont choisi de le faire dans un silence absolu. Ils croyaient que ce n'est que dans cet état qu'ils pourraient trouver l'immobilité des pensées et l'acceptation, provenant de la réflexion et de la connaissance de soi.

Il faut se taire pour entendre

Les occidentaux, en revanche, communiquent différemment. Nous aimons exprimer nos pensées et nos sentiments par des mots et des gestes. En général, on parle plus et on écoute moins.

Pour la culture orientale, cela rend difficile la compréhension de la contemplation, qui est tellement basée sur le vide et le silence. L'espace négatif est un concept hérité du bouddhisme zen, et a eu une grande influence sur les cultures orientales et, surtout, sur le Japon. Dans le passé, le pays oriental n'était pas riche et abondant et, à cause de cela, toute l'excellence culturelle du lieu reposait sur l'optimisation des ressources.

Le temps, à cette époque, était si précieux qu'il fallait apprendre à exprimer plus avec moins. La communication se faisait souvent par le regard et l'économie des gestes. En parlant trop, ils croyaient qu'on pouvait limiter toute la vérité qui était déposée dans le vide. Le vide laissé par l'excÚs de gesticulations et de paroles s'est comblé dans notre imaginaire.

Il faut se taire pour entendre

Cependant, dans le monde d'aujourd'hui, des milliers d'annĂ©es plus tard, il semble encore trĂšs difficile de faire taire notre bruit intĂ©rieur. Par consĂ©quent, se taire avec soi-mĂȘme dans ces conditions semble plus qu'une simple tĂąche. Cela devient pratiquement une rĂ©volution. Mais la bonne nouvelle est que vous avez tous les outils pour commencer.


Vous pouvez commencer par vous arrĂȘter quelques minutes par jour et essayer de vous concentrer uniquement sur votre respiration. Trouvez une chaise ou un endroit oĂč vous pouvez vous asseoir avec la colonne vertĂ©brale droite et essayez d'attirer votre attention sur les mouvements qui dĂ©coulent de la respiration. Pour le moment, essayez de ne pas vous inquiĂ©ter des diverses pensĂ©es, futures ou passĂ©es, qui vous passeront par la tĂȘte. La proposition ici n'est qu'un exercice de rĂ©flexion sur l'importance de la pratique du silence.


Faire attention à la respiration, c'est aussi amener votre conscience au moment présent. C'est accepter l'invitation à regarder sa vie sous un autre angle. (Celui qui est plus intéressé par ce sujet, suivez le lien vers mon dernier message - Cliquez ici pour accéder)



La route est longue, mais expĂ©rimenter l'acte de respirer avec clartĂ©, conscience et curiositĂ© est la premiĂšre Ă©tape pour dire Ă  vos nombreuses pensĂ©es bruyantes que vous ĂȘtes en contrĂŽle en ce moment. C'est exercer le silence dans son Ă©tat le plus pur et le plus authentique.

« Il y a un silence en moi. Et ce silence a été la source de mes paroles. Clarice Lispector

CĂąlins! Au suivant!!

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